gamers to lovers. (ludbert)

Salle commune de Poufsouffle bondée. Musique assourdissante fait vibrer les murs. Soirée universitaire organisée par Shaclebolt pour fêter la nouvelle année scolaire semble se dérouler sans encombre. Ne perd jamais le nord lorsqu’il s’agit de s’amuser. Joint qu’il roule entre ses doigts, regard déjà bien embué par l’alcool et les cigarettes. Sourit en coin quand il remarque l’un de ses camarades un peu plus loin. Norbert s’approche lentement, démarche féline avant de poser sa tête sur l’épaule du plus âgé. « Eh Rosenthal. Dans dix minutes, au même endroit qu’d’habitude ? » Minaude le métisse tout en glissant sa main libre sur la hanche du garçon. Baiser qu’il dépose sur sa joue avant de s’éloigner après lui avoir offert un clin d’oeil. Relation entre eux ayant débutée milieu d’année dernière et si Norbert n’ose se l’avouer à lui-même, il est devenu dépendant de ce mec.

Désire de le revoir, de le toucher. S’évertue à créer plus de contacts chaque fois que l’occasion de se présente. Pourtant pas connu pour être fidèle, ni pour se poser. Ne l’a jamais fait, d’ailleurs. Les histoires d’amour, c’pas pour lui. Norbert n’a jamais vraiment su comment agir autrement que comme un coureur de jupons. Caractère qu’il a hérité de son paternel - paraît-il. Mais papa Shaclebolt a su se poser, lui, visiblement. Norbert se laisse finalement tomber sur une chaise à bascule tandis qu’il allume rapidement le joint glissé entre ses lèvres quelques secondes plus tôt. Regard parcourt la grande pièce bondée. Epie les autres élèves avec intérêt. Popularité gagnée avec le temps. Avec sa gentillesse très certainement. N’a jamais été très bagarreur, au contraire ; est plutôt du genre à fuir les emmerdes.

Minutes défilent à mesure qu’il crapote dans son coin. Ludwig semble finalement le rejoindre d’un pas décidé, rapidement arrêté par un étudiant de Gryffondor. Sourcils se froncent quelque peu tandis qu’il se redresse. Main se glisse sur le fessier du châtain et Norbert contracte la mâchoire tandis que son regard s’assombrit. Jalousie se fait ressentir sans qu’il ne veuille l’admettre. Sang pur se lève du fauteuil pour aller prendre un nouveau verre, l’engloutissant en une unique longue gorgée avant de grimacer. Ne devrait pas avoir cette impression au fond d’ses tripes.

Soirée déjà bien entamée. Alcool coule dans ses veines sans pour autant le rendre plus moue que d’accoutumée. Profite simplement de l’ambiance régnant au sein de la salle commune des Poufsouffle. Regard s’attarde sur un châtain en particulier, un peu plus loin. Palpitant a finit par se mêler à leurs jeux de séduction. Ce qui ne devait être qu’un amusement passager a fini par le rendre dépendant de sa personne et Norbert a toujours fait de son mieux pour le cacher. Mâchoire se contracte quand il voit un Gryffondor s’approcher de trop prêt de sa muse et il finit par détourner le regard pour rejoindre le stand de boissons. Verre qu’il fait tourner entre ses doigts, humant l’odeur du liquide transparent avant d’en boire le contenu d’une traite. « Putain d’merde. » Il grimace légèrement, celui-là n’a clairement pas été bien dosé, mais cela lui importe peu. Frisson le prend lorsque Ludwig le rejoint finalement. Baiser sur l’épaule le fait fondre et son regard s’adoucît aussitôt, bien malgré lui. « Hm ? Ouais, j’arrive, joli coeur. » Le verre est reposé sur la table, disparaissant une fois sur cette dernière - enchanté pour rejoindre les cuisines de Poudlard.

Courage que Norbet prend à deux mains avant de rejoindre le plus âgé. Couloir qui dessine sous son regard, près de sa chambre et le métisse croise les bras contre son torse tout en détaillant Ludwig du regard. « J’voudrais pas gâcher tes plans, t’avais l’air bien parti avec le Gryffondor. » Il inspire, s’approchant tout de même du semi-vélani d’un air un peu bougon. Jalousie le ronge depuis des mois. S’accentue depuis quelques semaines à tel point qu’il est incapable de s’approcher d’autrui sans penser à lui. A finit par abandonné l’idée de coucher avec quelqu’un d’autre depuis le mois dernier. Peine à s’habituer à l’exclusivité unique, de son côté alors que Ludwig ne s’intéresse pas à ce qu’il ressenti. « T’m’as manqué quand même. » Qu’il marmonne en baissant les yeux, venant ensuite frôler ses lèvres des siennes.

Coin secret qu’il rejoint les mains vides, l’esprit déjà bien embué par l’alcool. A certainement trop bu d’un coup après avoir vu Ludwig si proche de Gryffondor. Le métisse peine à ignorer sa jalousie. Palpitant se serre douloureusement dans la poitrine chaque fois qu’il pense au châtain gémissant dans les bras d’un autre. Pourtant, tension s’évapore aussitôt lorsque Ludwig l’attire contre lui. Norbert s’abandonne aussitôt à sa douceur, se blottissant contre le semi-vélane. « Et si c’t’ait le cas, Lu’ ? » Qu’il marmonne contre son oreille avant de venir lui embrasser le cou. « Et si j’étais jaloux ? » Il tente malgré l’inquiétude lui tiraillant les tripes. Peut-être que Ludwig le repoussera après ça ? Après tout, entre eux, les choses sont clairs depuis le début. Et même s’ils sont devenus de véritables amis avec le temps, ils n’ont jamais vraiment parlé de leur relation depuis la toute première fois.

« T’es tout aussi beau que moi, joli coeur. » Soutient le regard du plus âgé tandis qu’il s’humecte les lèvres. Norbert vient ensuite l’embrasser avec douceur, lui piquant finalement sa bouteille pour en boire quelques gorgées d’une traite. « J’voudrais tu sois qu’à moi, tous les soirs, Lu.. » Alcool aide très certainement ses lèvres à se délier et il grogne en se rendant compte de qu’il a dit. Pose son front contre l’épaule de l’étudiant en astronomie. Palpitant s’affole suite à ses mots. N’a jamais été aussi courageux de toute sa vie. S’occuper d’un Filet du Diable lui paraît si simple à côté de tout cela.

Norbert a toujours été plus tactile avec Ludwig qu’avec n’importe qui d’autre. Cherche toujours à capter son regard. A glisser ses doigts sur ses épaules lorsqu’il le croise dans les couloirs. Besoin de se sentir proche de lui. De se sentir important à ses yeux. Sait pourtant pertinemment qu’il n’est qu’un type parmi tant d’autres. Amis proches lui ont dit de ne pas s’accrocher à l’espoir de ne l’avoir que pour lui un jour. Pourtant, le métisse ne peut s’en empêcher. S’est amouraché de lui dès le premier jour où ils ont commencé à se chercher. Hausse des épaules en entendant Ludwig. Bien-sûr que ce n’est pas bien d’être jaloux, pourtant Norbert ne peut pas contrôler ses sentiments. Frissonne longuement en sentant les doigts du blond sous son tee-shirt. Pensées se troublent un peu plus, mais il tient bon. « J’peux pas contrôler mes sentiments, Lu’.. » Surnom qu’il lui donne en plus de « joli coeur ». Apprécie de voir ses yeux pétiller lorsqu’il l’appelle ainsi devant les autres ou même en privé. Sourire bien trop craquant à ses yeux.

Alors, lui aussi est jaloux ? Palpitant s’emballe et il se mordille nerveusement les lèvres. L’embrasse ensuite, ne s’est jamais retenu avec lui contrairement aux autres. Baisers qui font frémir son corps jusqu’aux orteils. « J’te mérite autant que tu me mérites Ludwig. Bien-sûr que j’veux de toi. Que j’voudrais qu’tu m’vois comme j’te vois. » Il soutient son regard, venant frotter son nez au sien avant d’attraper sa main pour l’attire à sa suite. Norbert rejoint sa chambre rapidement, refermant la porte derrière eux ensuite. « J’voudrais qu’tout le monde sache que j’t’aime. » Marmonne le métisse tout en venant se coller de nouveau au semi-vélani tout en glissant ses doigts sous son haut. Sincère dans ses paroles. Alcool aidant à ce que sa langue se délie. Il n’aurait jamais eu autant de courage s’il n’avait pas ingurgité autant ce soir.

Langue se délie grâce à l’alcool. N’a jamais eu le courage de lui dire tout cela jusqu’à maintenant. Se laisse emporter par la jalousie, par ces dernières semaines à ne voir que Ludwig, à attendre qu’il veuille bien lui accorder un peu d’attention. Meilleure amie s’en est rapidement rendue compte n’a de cesse de le mettre en garder. Pourtant, le mal est déjà fait. Sentiments amoureux sont ancrés depuis des mois, des années. Peut-être même depuis la toute première fois où Ludwig est venu à sa rencontre pour obtenir un peu de ce qu’il fait pousser dans ses serres. Coeur se serre douloureusement en l’entendant. Pourquoi ne penserait-il pas ce qu’il dit ? Le métisse se redresse un peu bien qu’il reste contre le châtain. Lèvres frôlent l’épaule de ce dernier avant qu’il n’y dépose un doux baiser. « Tu m’crois pas.. tu m’prends jamais au sérieux.. » Il soupire d’un air las avant d’enfouir son visage dans le cou de ce garçon lui faisant tourner la tête. Fatigue se mêle à l’alcool - certainement qu’il a trop bu pour ce soir. Mais il n’a pas pu s’en empêcher. Pas su. « J’sais. J’ai trop bu.. ç’veut pas dire que j’suis pas sincère. » Il souffle, fermant les yeux un court instant avant de les rouvrir lorsque Ludwig lui fait redresser la tête. « Si j’m’en souviens pas, parle-en moi. J’aurais pas l’choix que d’assumer ce que j’ai dit. Parce que j’serai trop heureux si c’est réciproque. » Il frémit au baiser voler avant de se laisser tomber sur le côté. Bras gauche vient se glisser autour de la taille du châtain tandis que Norbert pose sa tête contre ce dernier. « Reste cette nuit.. pars pas.. » Il souffle, se laissant finalement sombrer sur ces derniers mots, la voix pâteuse.

Nuit passe rapidement. Sommeil n’est pas aussi réparateur qu’il ne l’aurait voulu. Migraine se fait ressentir tandis que Norbert émerge d’une nuit sans rêves. Grogne en se redressant un peu, collé à Ludwig. Présence du châtain le rassure aussitôt tandis que quelques brides de leur conversation de la veille lui reviennent en mémoire. « Hmm.. coucou Lu’.. » Murmure-t-il en entrouvrant les yeux, remarquant que ce dernier ne semble plus dormir - ignorant que le semi-vélani n’a pas passé une nuit aussi tranquille que la sienne. Le métisse se redresse alors pour venir embrasser la joue du châtain, puis ses lèvres, regard pétillant de malice. « J’aime bien t’avoir contre moi au réveil.. » Paroles mielleuses qu’il pense pourtant au plus profond de lui-même. Pourrait s’y habituer. Pourrait en devenir plus dépendant qu’il ne l’est déjà.